L’histoire folle de Silvio Berlusconi !
C’était l’un des hommes les plus controversés de toute l’Italie.
Après avoir vendu des aspirateurs et chanté sur des bateaux de croisière pour payer ses études, Silvio Berlusconi a accumulé la plus grosse fortune du pays avec un patrimoine estimé à plus de 12 milliards de dollars.
Et ce, sans AUCUN capital de départ.
Pourtant, cet homme qu’on appelle “Il Cavaliere” ou encore “Papi” n’a pas uniquement bâti un empire financier ; en fait, il est allé jusqu’à prendre le contrôle entier de l’Italie.
Grâce à son sens des affaires… Mais aussi grâce à ses alliances obscures avec la mafia.
Dans un pays où la corruption, la violence et la mafia régnaient en maitre, il a su naviguer dans les eaux troubles pour se frayer un chemin jusqu’au sommet du pouvoir.
Jusqu’à complètement changer le quotidien des Italiens malgré eux… et même des Européens.
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Notre société est marquée par l’existence de certaines personnes qui ont décidé d’avancer sans compromis… jusqu’à bouleverser la vie de leur ville, de leur région, voire du monde entier.
Des gens dont on ne parle pas toujours en bien, comme des politiques ou des entrepreneurs… mais qui ne laissent personne indifférents.
Alors sans plus attendre… bienvenue dans l’histoire folle de Silvio Berlusconi.
1ʳᵉ partie : Origines d’un entrepreneur TRÈS controversé
La ville de Milan connait un mois de septembre assez doux lorsque le petit Silvio Berlusconi voit le jour en 1936.
Sa mère, femme au foyer, passe ses journées à attendre son père.
Celui-ci, qui s’est réfugié dans le canton de Berne durant l’occupation allemande, commença à travailler dans la Banca Rasini.
Vous verrez d’ailleurs que cette banque a joué un rôle dans l’ascension de Silvio…
Mais nous y reviendrons dans quelques minutes.
Car l’Italie dans laquelle naît Silvio Berlusconi est en train de vivre l’une des périodes les plus sombres de son histoire.
Avec Mussolini au pouvoir, le pays, devenu fasciste, exerce un contrôle sévère sur le peuple.
Entre interdiction de l’émigration et nationalisme à outrance, Silvio se retrouve – malgré lui – influencé par “l’âme italienne” ; un sentiment d’appartenance national exacerbé avec la présence des fascistes.
Au sortir de ses études secondaires, il entame alors un cursus en droit à l’université de Milan, et doit se débrouiller pour payer ses études.
C’est ainsi qu’il se retrouve à faire du porte-à-porte pour vendre divers produits électroménagers comme des aspirateurs ou des brosses électriques.
Et quand il ne déambule pas dans les rues de sa ville, il part chanter et animer des croisières de luxe sur la Méditerranée.
Pourtant, personne ne se doute un seul instant que derrière ces petits boulots se cache en fait un homme avec une ambition démesurée. Une soif de pouvoir qui s’apprête à transformer le pays qui l’a vu naître.
Et pour bien comprendre d’où vient cette soif de pouvoir, plongeons dans l’état de l’Italie à ce moment-là.
Mussolini meurt en 1945, et le parti fasciste tombe avec lui.
Dans les années 50, le pays entre alors dans une mutation sans précédent.
La Seconde Guerre mondiale a beaucoup fragilisé le territoire, et comme partout en Europe, il est temps de se reconstruire.
On rentre alors dans ce qu’on appelle le “miracle économique italien” : une période ultra-prospère pour le pays, sans égal sur le continent.
L’Italie, autrefois rurale et agricole, devient un pays industriel et urbanisé.
Les villes construisent des bâtiments à foison, l’État découvre de nouvelles sources d’énergie et relance toute son industrie.
On voit ainsi la production automobile et de textile augmenter de 89 et 67%, avec l’avènement de marques comme Fiat, Ferrari ou encore Benetton.
Cette transformation, Silvio la suit de très près.
Car depuis l’université et les bateaux de croisière dans lesquels il cherche à se faire un peu d’argent, il se donne l’objectif de devenir l’homme le plus riche et le plus influent du pays.
Abreuvé à la propagande mussolinienne dans sa plus tendre enfance de par la rhétorique de son dirigeant qui savait parfaitement appuyer sur les points de douleur du peuple…
Convaincu que l’Italie a un rôle à jouer sur la scène internationale…
Il veut voir le pays rayonner à travers le monde… et rayonner avec lui !
Problème : le jeune homme ne sait pas comment y parvenir.
Mais il voit vite qu’un nouveau pouvoir se développe dans ce pays en pleine reconstruction.
Un pouvoir qui est en train de prendre une place centrale dans le développement économique et politique italien : la mafia.
La mafia italienne, aussi appelée la “Cosa Nostra”, s’en est mis plein les poches en profitant de l’émergence du marché noir et de l’anticommunisme après la guerre.
Selon des estimations, le groupe mafieux générait à lui seul plusieurs milliards de lires par an au début des années 60, principalement grâce au trafic de drogue et au blanchiment d’argent avec la complicité de certaines banques italiennes.
Et l’influence mafieuse s’étendait de plus en plus, que ce soit dans le Sud de l’Italie, ou dans les grandes villes du nord comme Milan, la ville qui a vu grandir Silvio Berlusconi.
À l’époque, ses membres commencent même à infiltrer le pouvoir politique en nouant des relations avec des politiciens qui leur offrent un pouvoir sans précédent.
Et c’est au milieu de cette double dynamique, entre croissance économique et expansion de la criminalité organisée… que le jeune étudiant va commencer à tisser des liens.
2ème partie : La plus belle success story italienne
En 1961, la vie de Silvio change lorsqu’il fait la rencontre de Marcello Dell’Utri, l’homme qui aura le rôle le plus important dans sa carrière.
Marcello ne sera pas seulement le bras droit du jeune italien ; il sera aussi celui qui lui ouvrira les portes des relations avec la mafia.
Mais n’allons pas trop vite.
À 25 ans, Silvio devient officiellement entrepreneur en mettant un premier pas dans l’immobilier.
Il n’en est pas encore convaincu, mais il sent que la pierre peut constituer un beau tremplin vers son objectif.
Alors il fonde Edilnord SAS pour se lancer dans la construction d’une cité près de Milan avec 18 bâtiments.
Problème : il a besoin de financements.
Et c’est là que vont naître les premières zones d’ombre de la vie de l’homme d’affaires…
Son père le met en relation avec des prêteurs douteux par le biais de la Banca Rasini dans laquelle il travaille.
Des prêteurs à l’origine de transferts importants opérés par une étrange société suisse immatriculée à Lugano… dont personne ne connaitra jamais les réels propriétaires.
Mais vous verrez dans quelques minutes que nous n’étions encore que dans la partie émergée de l’iceberg.
En 1968, il enchaine en créant la société Eldinord 2 avec laquelle il achète 712 hectares en périphérie de Milan pour plus de 3 milliards de lires (soit l’équivalent d’1,4 million de CHF).
Son objectif ? Y construire un quartier destiné à accueillir plus de 10 000 Italiens.
Pourtant, le projet est loin d’être un simple quartier.
En réalité, c’est un écosystème ; une ville à part entière avec ses propres infrastructures, ses propres installations sportives, et de nombreux espaces verts…
Conçus pour offrir la meilleure qualité de vie possible aux habitants.
En somme, c’est une véritable smart-city 50 ans avant l’heure.
Smart city financée par des fonds provenant d’une autre société suisse de Lugano, créée seulement 10 jours avant l’ouverture de l’entreprise Eldinord 2.
Malgré le manque de transparence du projet que personne ne relève à l’époque, la ville est un succès immédiat avec plus de 1000 ventes d’appartements dans les mois qui suivent sa construction.
Et pour le coup, rien n’a été laissé au hasard.
Que ce soit les pelouses entretenues à la perfection, le lac central avec son jet d’eau, et surtout le calme qu’on y trouve en comparaison de la ville qui n’est pourtant qu’à 8 minutes de là.
Il met même en place un système de déplacement triple pour les piétons, voitures et vélos, plusieurs décennies avant l’heure.
Viennent ensuite les écoles, le bureau de poste, le sporting club… et même une église.
Berlusconi, tellement soucieux de donner le meilleur aux habitants, se rend lui-même sur le chantier toutes les semaines durant les années de développement du projet.
TOUT est pensé jusqu’au moindre détail.
C’est un coup de maitre pour le jeune italien qui voit soudain sa notoriété se développer au sein de la région.
Présenté comme un projet innovant, Milano 2 lui donne l’étiquette d’un promoteur audacieux, voire d’un précurseur, et assoit pour la première fois son image auprès du grand public qui reconnait son talent.
Mais comme vous vous en doutez, ce n’est encore que le début.
Dans les années qui suivent, Silvio Berlusconi se concentre en priorité sur le développement de Milano 2 avant de préparer son prochain coup.
Pour attirer toujours plus d’acheteurs, il fait construire des banques, des pharmacies et des petits commerces au sein de la ville.
Il va même jusqu’à intégrer l’air conditionné dans les appartements et rajouter des piscines sur les toits…
Et enfin, il active la phase suivante de son plan… celle où il pourra briller et dominer le monde de la télévision.
3ᵉ partie : À la conquête des esprits
Au début des années 70, la télévision est encore très peu répandue dans les foyers italiens.
On ne compte que 2 chaines publiques appartenant à la RAI (le groupe public derrière les chaines nationales), et les infrastructures ne sont pas assez développées pour assurer une diffusion optimale.
Sans compter que les Italiens qui y ont accès commencent à s’en lasser…
Berlusconi sent donc qu’il y a un gros coup à jouer.
À l’époque où personne ne prend la télévision au sérieux, Silvio est le seul à saisir le véritable potentiel de ce média.
Il installe alors la télévision par câble dans les appartements de Milano 2, et lance une expérience à l’abri des regards indiscrets du gouvernement…
Les chaines nationales privées étant interdites à l’époque, il profite d’une faille juridique et de ses relations douteuses en inaugurant Telemilano, une chaine locale qui émet sur toutes les télés de la Lombardie comme s’il s’agissait d’une chaine nationale.
Mais il sait qu’une chaine locale risque d’avoir du mal à survivre à cause du manque de financements.
C’est ainsi qu’il donne de plus en plus de caractéristiques nationales à sa petite chaine locale.
En ramenant notamment l’un des présentateurs phares de la RAI, et en créant des émissions faites pour parler au grand-public.
Silvio Berlusconi comprend très vite que ces formats plaisent aux Italiens, et qu’avec la télé… il passe la vitesse supérieure.
Rien de mieux pour attirer des annonceurs publicitaires prêts à payer cher… et lancer l’expansion de son empire.
Au nez et à la barbe des politiciens.
Et c’est dans cette ascension que son vieil ami Marcello Dell’Utri refait surface afin de l’assister dans le développement d’Edilnord.
D’ami, à assistant, il devient le bras droit de Berlusconi, renforçant leur partenariat à travers la société principale de l’homme d’affaires.
Ensemble, ils continuent à étendre son empire immobilier et télévisuel en agrandissant la mainmise qu’ils ont sur le paysage médiatique.
Voyant qu’à la même époque, l’influence de Silvio grandit à toute vitesse, son bras droit lui conseille d’engager un certain Vittorio Mangano afin de protéger ses enfants des ravisseurs qui voudraient lui nuire ou s’emparer de sa fortune.
Mais Vittorio, qui est officiellement l’homme à tout faire de la villa où habite Berlusconi et sa famille est en fait un intermédiaire entre la chef de la mafia… et l’empire de l’homme d’affaires.
Intermédiaire qui lui permet de prendre toujours plus de pouvoir dans le pays grâce à la puissance de la Cosa Nostra, et de mener n’importe lequel de ses projets à bien.
En 1977, Berlusconi est fait chevalier de l’ordre du mérite du travail – titre qui lui vaudra son surnom d’Il Cavaliere.
Il crée sa holding en parallèle, et devient actionnaire dans de gros groupes de presses, comme “Il Giornale”, un important quotidien italien.
… Sans pour autant laisser de côté la télévision qu’il continue de révolutionner jour après jour – et ses anciens collaborateurs peuvent en témoigner.
Mais tout ne va pas se passer comme prévu.
En janvier 1978, Silvio Berlusconi adhère à la loge maçonnique secrète Propaganda Due dans le dos du grand public.
Une loge maçonnique illégale qui réunit d’anciens ministres et autres hommes d’affaires au nom de la lutte anticommuniste… et prévoit de prendre le contrôle de l’État italien.
Pour le gouvernement qui a interdit l’existence des loges secrètes (à cause de leur poids politique), la situation est inadmissible.
Une perquisition a donc lieu chez l’un des membres, et le nom de Silvio Berlusconi figure sur la liste.
Il n’en fallait pas plus pour que le scandale éclate.
Une partie du peuple italien se détourne définitivement de lui après s’être senti trahi, et la justice s’empare de l’affaire.
Après avoir nié fermement toute appartenance à l’organisation, il finit condamné pour la première fois de sa vie… avant d’obtenir une prescription juridique qui le sauvera in extremis.
Même s’il l’échappe belle cette fois-ci… l’affaire qui éclate en 1982 aura beaucoup plus d’impact sur sa carrière.
4ᵉ partie : Voir plus loin
En 1982, l’affaire Calvi secoue le pays entier.
Le président de la Banco Ambrosiano, Roberto Calvi, est retrouvé mort sous un pont londonien après que la mafia ait cherché à s’en débarrasser.
Une révélation tombe dans la foulée : il était aussi membre de la loge maçonnique dont Berlusconi faisait partie.
L’affaire révèle très vite un réseau complexe de blanchiment d’argent, impliquant des figures de la mafia comme Pippo Calo et le mafieux meurtrier Vincenzo Casillo, ainsi que des hauts responsables politiques comme Paul Marcinkus.
L’homme d’affaires, bien que lié directement à Calvi et à la loge maçonnique, parvient à se distancer de l’affaire.
Mais l’Italie, qui n’est pas dupe, commence à s’interroger sur la véritable nature de son pouvoir…
Pendant ce temps, il profite du succès de ses différentes entreprises pour acheter toujours plus d’actifs ; notamment 2 grosses chaines télé italiennes, Italia 1 et Rete 4…
Puis à la fin de l’année 1985, au détour d’une interview sur un plateau télé, il annonce la suite de son plan :
L’année suivante, il lance La Cinq en France, qui sera suivie d’une chaine allemande…
Puis d’une chaine espagnole.
Son but : développer les chaines commerciales dans toute l’Europe.
Et pour maximiser les recettes liées aux annonces publicitaires, il construit les émissions de sorte qu’elles soient adaptées aux publicités.
Une révolution pour toutes les chaines européennes qui faisaient l’exact opposé jusqu’ici.
Mais pour asseoir toujours plus sa domination, l’homme d’affaires ne s’arrête pas là.
Et décide de sortir du domaine médiatique pour aller chercher l’argent là où on ne l’attendait pas… en achetant le plus grand club de football de la ville de Milan : le Milan AC.
L’année précédente, le club a frôlé le dépôt de bilan.
Il vient tout juste d’être relégué en série B, et ses joueurs sont de plus en plus démotivés.
Silvio espère bien profiter de l’occasion pour lui donner un second souffle…
Motivé au départ par l’envie d’élargir son empire ET son amour du football, il va tout changer au sein du club.
Dès le premier mois, il informatise la vente de billets, réévalue tous les salaires, et investit plus de 100 milliards de lires (soit 49 millions CHF) pour le moderniser.
Il va même dénicher Arrigo Sacchi, un entraîneur inconnu du public, pour révolutionner le jeu de l’équipe.
Et très vite, les résultats sont là.
Le club renait de ses cendres, et va connaitre la plus belle ascension de son histoire.
6 championnats d’Italie ;
3 ligues des champions ;
4 supercoupes d’Italie ;
3 supercoupes d’Europe gagnées…
Et ce, en à peine 10 ans.
Il battra même le FC Barcelone 4 à 0 lors de la finale de la Ligue des Champions en 1994.
Les supporters du club à travers l’Italie – et même à travers l’Europe – sont fous.
Berlusconi réussit à propulser le Milan AC sur la scène internationale… alors qu’il était voué à l’échec.
La consécration ultime pour le petit Italien qui rêvait de voir son pays rayonner à travers le monde depuis ses bateaux de croisière quelques décennies plus tôt.
En pleine euphorie, il renforce sa mainmise sur les médias en acquérant Mondadori, le plus gros éditeur italien, grâce à la complicité d’un magistrat corrompu.
Puis il devient également le premier producteur et distributeur de cinéma du pays en contrôlant la société Medusa par l’intermédiaire de son groupe.
Et c’est ainsi qu’en plein milieu des années 90, à une époque où la guerre froide s’achève et où les juges s’attaquent de plein fouet à la mafia, que Silvio Berlusconi atteint enfin l’objectif qu’il poursuivait depuis plus de 30 ans.
Mais à ce stade, une question reste en suspens…
Sans ses alliances obscures et ses liens avec la Mafia, Berlusconi n’aurait jamais pu mener le projet Milano 2 à bien.
Il n’aurait jamais pu bouleverser le secteur médiatique non plus.
Et encore moins acquérir l’un des premiers clubs du pays en détresse, pour lui donner la gloire qu’il n’avait jamais eue.
Autrement dit, sans ses alliances obscures, Silvio Berlusconi n’aurait probablement jamais construit le projet de Smart city avant l’heure…
… Jamais produit les émissions qui ont diverti les foyers italiens durant des décennies…
… Jamais contribuer aux moments de joie qu’ont vécu les fans de football durant l’ultime ascension du Milan AC.
Alors : si l’homme d’affaires était resté dans les clous…
Et qu’il n’avait pas transgressé les règles depuis ses premiers pas dans l’entrepreneuriat…
Qu’aurait-il accompli ?
Aurait-il réussi à transformer l’Italie et la vie de son peuple comme il l’a fait ?
Plus d’un an après sa disparition, personne ne peut affirmer clairement quels ont été ses liens avec la mafia, ni la véracité des crimes qu’il a pu commettre.
Pourtant, l’ombre de Silvio Berlusconi continue de planer sur l’Italie de par les changements profonds qu’il y a opérés…
Changements qu’il a opérés de par sa capacité à jouer à la limite de la légalité, sans jamais se laisser coincer.
Et malgré tout, jamais, au grand jamais, les Italiens ne pourront l’oublier.
… Liberté qui est d’ailleurs à l’origine d’un des entrepreneurs les plus marquants de l’histoire.
Entrepreneur qui est devenu l’un des hommes politiques les plus influents, mais aussi les plus controversés du monde de l’autre côté de l’Atlantique…
Un entrepreneur qui a lui-même utilisé l’immobilier pour parvenir à ses fins, et bouleverser le monde à un tout autre niveau.
Je vous parle évidemment… de Donald Trump.
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