La face cachée de Christian Constantin
Quand j’ai découvert Christian Constantin, j’ai compris que quelque chose m’échappait.
D’un côté, il est critiqué par tous les médias pour son rôle désastreux de président du FC Sion.
Il est même considéré comme le principal responsable des défaites du club alors qu’il y investit des dizaines de millions de francs.
Pour cause ?
Sa tendance viscérale à congédier chaque entraîneur qui met ses pieds dans le club.
De l’autre côté, Christian Constantin est un entrepreneur hors pair qui a monté l’un des bureaux d’architectures les plus en vue de Suisse à partir de zéro.
Un bureau devenu un empire de l’immobilier avec des centaines de clients institutionnels et privés, pour un total de plusieurs milliards de francs suisses générés.
Et c’est là que le paradoxe commence…
Il a tellement bien réussi sa carrière professionnelle qu’il a désormais une fortune valorisée à près de 600 millions de francs suisses et travaille sur les plus gros projets immobiliers du pays.
Mais il a déjà expulsé plus de 60 entraineurs de son club en quelques années, et voit régulièrement son équipe galérer à remonter dans les classements.
Pour couronner le tout, il n’hésite pas à sortir les poings contre ceux qui se mettent en travers de sa route.
Pourtant, ces deux grilles de lecture sont en réalité les deux faces d’une même pièce.
J’irais même plus loin en disant que c’est ce paradoxe chez Christian Constantin qui lui a permis de réussir dans les affaires.
Et si vous êtes entrepreneur dans l’immobilier, vous avez une leçon à en tirer pour vous faire remarquer.
Dans cette vidéo, vous allez comprendre pourquoi la double face de Christian Constantin n’est qu’une partie de sa stratégie pour dominer le marché ; et comment réutiliser la puissance de ce paradoxe à votre propre avantage.
Derrière les apparences
Avant d’être à la présidence du FC Sion, Christian Constantin est surtout un homme très riche.
S’il est connu pour son rôle dans le club valaisan, il l’est moins pour l’empire immobilier qu’il a construit en parallèle.
À l’âge où tous les étudiants rentrent dans l’enseignement supérieur, Christian décide de se lancer dans un apprentissage de dessinateur en bâtiment.
Et à 21 ans, il ouvre son propre bureau d’architecture : Christian Constantin SA.
Aujourd’hui, la société a déjà conclu plus de 1600 projets.
Elle a élaboré et dirigé certaines affaires d’envergure comme le Parc du Rhône de Collombey ou encore la Migros de Sierre.
Ce n’est toutefois que la face visible de l’iceberg.
Car à travers sa société, Christian Constantin est aussi l’homme derrière la promotion commerciale de biens mythiques aux quatre coins de la Suisse romande.
On peut citer la résidence Varbye en Valais, la Villa Soleil à Sion ou encore le prestigieux château de Belmont à Montreux.
Château de Belmont qu’il aurait tout à fait pu s’acheter lui-même compte tenu de l’immense fortune que ses affaires lui ont permis d’accumuler.
Bien qu’il ait commencé en bas de l’échelle, Christian Constantin a su exploiter un avantage concurrentiel majeur pour se faire une place sur le marché de la construction.
Un avantage qu’on peut deviner si on écoute attentivement ses prises de parole.
Christian Constantin ne cesse de parler du Valais.
Et pour cause : sa région natale est ce qu’il a de plus cher.
Il y a vécu toute sa jeunesse, et a su en faire une force lorsqu’il a créé son entreprise.
(C’est d’ailleurs le point de départ de toutes les polémiques autour de lui – mais on y reviendra dans quelques minutes.)
Grâce à son amour pour le canton du Valais, il a su prendre une avance considérable sur ses concurrents qui opéraient au début des années 80.
En jouant sur sa connaissance du canton et de l’immobilier local, il a su orienter ses clients avec soin… qui l’ont ensuite recommandé.
Sans surprise, il a vite pris une place importante dans les villes valaisannes – ce qui lui a amené de beaux projets au sein du canton.
Tout en élargissant petit à petit son influence sur le reste de la Suisse romande.
En parallèle, il a cherché à s’entourer des meilleurs collaborateurs possible en mettant un point d’honneur à respecter l’esprit d’équipe.
Oui car ce que vous ne savez pas, c’est que Christian Constantin a un rapport particulier avec l’esprit d’équipe.
Un rapport qui prend racine dans son passé de gardien de but dans les années 80.
Et qui le mène aujo rd’hui à de beaux parallèles entre travail et sport sur le site de sa société.
“En sport comme en affaire, l’équipe fait toujours la différence !”
C’est donc un entrepreneur à succès reconnu en Suisse grâce à sa connaissance du domaine et ses projets à plusieurs milliards ;
Tellement reconnu que les politiques du gouvernement valaisan viennent désormais réaliser des clichés sur la terrasse de sa maison, et tous les médias se l’arrachent.
Et ce n’est pas un hasard.
Car si le jour, il invite des membres du gouvernement chez lui ; le soir, il n’est plus la même personne…
Un président controversé
Tous les hommes d’affaires sont soumis à la critique avec laquelle ils doivent composer.
Christian Constantin, lui, n’accepte pas qu’on le démolisse impunément.
Pourtant, quand on le confronte à ce qu’il a fait, sa réponse est pour le moins étonnante.
Comment est-ce qu’un homme de cette envergure peut-il parler comme ça ?
Mais ce n’est pas la seule incohérence…
En 2021, le FC Sion va réaliser une de ses pires années avec seulement 8 victoires sur 36 matchs joués en Super League.
Quand le plateau de 52 minutes lui demande des comptes, voici ce qu’il répond.
Comme si les défaites subies par le FC Sion s’intégraient dans une stratégie voulue par Christian Constantin lui-même.
Au même moment, il verse entre 4 et 6 millions de francs suisses dans le club chaque année dans le but d’en faire un club illustre.
Toutefois, cet objectif semble perdu d’avance.
Depuis son arrivée à la tête du club en 2003, Christian Constantin vire les entraîneurs un à un car l’équipe ne gagne pas suffisamment de matchs.
L’année 2014 a vu passer à elle seule pas moins de 7 entraineurs !
Mais rien n’y fait ; le club ne parvient pas à rentrer dans le top des meilleurs clubs suisses de l’histoire du foot malgré l’ambition du président.
Paradoxalement, cela n’empêche pas les supporters du club de le soutenir.
Certains pourraient dire que c’est lié aux millions qu’il injecte chaque année, mais il n’en est rien.
Car Christian Constantin a réussi à construire une vraie communauté de fans.
Des fans qui le soutiennent dans les bons, comme dans les mauvais moments.
Des fans qui sont notamment prêts à porter des masques à son effigie suite à son interdiction de stade après la bagarre avec Fringer.
Mais le temps passe, et très vite, le club doit regarder la réalité en face.
Ainsi, en 2023, Christian Constantin fait une annonce le cœur serré.
“J’arrête l’activité professionnelle, puisqu’aujourd’hui il n’y a plus de cadre pour une telle activité en Valais. Mon système de faire, le mécénat, n’est plus possible. L’argent que je jette déjà dans le foot, il faut encore l’augmenter d’un tiers pour le donner au fisc, pour remplacer un travail qui devrait être d’ordre public, celui des infrastructures et de l’écolage… »
Suite à un manque de résultats et des dizaines de millions de francs suisses perdus depuis le début de sa présidence, il annonce se retirer de la tête du club en juin 2024.
Problème : à cause du manque de financements, le club va probablement s’écrouler.
Alors que l’issue se rapproche et que tous les fans s’activent pour trouver une solution, le vrai visage de Christian Constantin apparait enfin.
La réconciliation
Jamais un président n’aura été aussi impliqué pour le FC Sion que Christian Constantin.
Pendant que les médias qui ne voient pas ses sacrifices le comparent à un empereur tyrannique, les fans du FC Sion le respectent et l’admirent pour l’engagement qu’il dédie au club de la capitale du Valais.
Un club qu’il aime avec passion.
Passion avec laquelle tout a commencé.
La réalité, c’est que Christian Constantin met la même énergie dans sa société à succès que dans le club qu’il dirige depuis déjà 20 ans.
Et même s’il est sujet à polémique dans le monde du foot, il y met la même dévotion que dans ses projets immobiliers les plus fous.
La différence réside, elle, dans la scission qui sépare les deux mondes au sein desquels il évolue.
L’immobilier, d’une part, monde froid et plutôt rationnel, construit sur un contexte politicoéconomique compréhensible.
Et le foot, d’un autre côté, monde passionnel construit sur des pulsions presque animales, dans lequel personne ne peut rester de marbre.
Donc le lien direct qui réside entre ces deux mondes sur lesquels Christian Constantin a construit sa vie, n’est ni plus ni moins que le sérieux qu’il met dans chacune de ces disciplines.
C’est d’ailleurs pour ça que les médias se l’arrachent ; quoi de mieux pour eux qu’un homme au franc-parler, prêt à détruire la concurrence pour faire gagner ce en quoi il croit ?
S’il se permet de lâcher des dizaines de millions pour faire tenir le FC Sion, c’est uniquement parce qu’il a fait de la réussite de ce club l’un des projets les plus importants de sa vie.
Mais ça, seuls les plus attentifs l’avaient compris.
Seuls les plus attentifs avaient compris que c’est grâce au sérieux qu’il met dans tout ce qu’il fait qu’il divise autant.
Et seuls les plus attentifs avaient compris que c’est en divisant qu’il a si bien réussi.
Là est toute l’essence du personal bran ding : se démarquer de la concurrence en misant sur ce qui nous définit.
C’est ainsi qu’on redécouvre Christian Constantin sous un nouvel angle :
Non plus en tant que président moyen d’un énième club suisse ; mais comme un jeune valaisan passionné de foot devenu promoteur immobilier pour avoir le luxe d’évoluer avec un club.
Là est toute la puissance du personal branding : avoir une image tellement forte que plus rien ne peut nous résister.
Je connais d’ailleurs un autre entrepreneur dans l’immobilier qui a réussi le même coup de génie en utilisant une stratégie super efficace.
Une stratégie que vous pouvez vous aussi répliquer.
Une stratégie que j’ai moi-même utilisée pour vous faire rester jusqu’ici.
Alors si ça vous intéresse, je vous explique tout ici…
Sinon, je vous dis à bientôt pour une prochaine enquête.